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Des singes infectés par le SIV contrôlent leur réponse immunitaire

À la différence des singes rhésus (et des humains infectés par le VIH), les singes verts d’Afrique infectés par le SIV ne développent pas pour autant de maladie. Des chercheurs français viennent de montrer que ces singes, même s’ils présentent eux aussi une réponse immunitaire forte, ont la particularité de la contrôler rapidement, bien avant la survenue d’effets délétères. L’activation immunitaire des macaques rhésus et des singes verts a été comparée en analysant l’expression génique de lymphocytes T CD4+, avant et après infection. L’expérience a révélé, chez les deux espèces, une forte réponse immunitaire post-infection, mise en évidence par une augmentation de l’expression des gènes stimulés par l’IFN, une des premières molécules produites en cas d’infection virale. Mais après 28 jours, l’expression de ces gènes retrouve un niveau normal chez le singe vert uniquement.

Il existerait donc un mécanisme de contrôle de l’activation immunitaire chez cette espèce, manquant ou inhibé chez les autres espèces. En parallèle, une équipe américaine a observé le même phénomène chez le singe mangabé. Reste à identifier ce mécanisme, qui pourrait être utilisé pour le développement de vaccins ou thérapies ciblant l’activation immunitaire post-infection.