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Sida

L’enigme des non-progresseurs a long terme. . .
Si le système immunitaire n’est pas capable d’éradiquer le VIH, il parvient néanmoins, avec plus ou moins de succès, à freiner l’entrée dans la phase de sida, notamment par une réponse cellulaire. Ainsi, au début de l’infection, le contrôle de la virémie est corrélé à l’apparition de lymphocytes T CD8 spécifiques du VIH. Mais si les lymphocytes T CD8 participent au contrôle de la dissémination du VIH, ils s’avèrent en revanche inefficaces pour la bloquer. Et pourtant certains sujets, qualifiés de « non-progresseurs à long terme », parviennent à maintenir des taux de réplication virale très faibles durant des années. Quels sont les facteurs qui expliquent cette propriété ?
Editoria Sida : le voir pour le croire
Voir le virus du sida d’assez près pour connaître la position de ses moindres atomes : un rêve réalisé. La cristallographie aux rayons X a permis de visualiser la structure tridimensionnelle d’une protéine de l’enveloppe du VIH, la gp 120. Cela permet de localiser avec une grande précision les structures responsables de l’interaction de l’enveloppe virale avec la molécule CD4, la « porte d’entrée » du virus sur la membrane lymphocytaire, ou avec certains anticorps antiviraux. Il apparaît par exemple qu’un acide aminé saillant de la protéine CD4 s’insère dans une cavité de l’enveloppe virale. L’obtention de ces images, attendues depuis 10 ans, constitue un extraordinaire exploit technologique (Kwong Peter et al, 18 juin 1998 Nature p. 648).
Vaccin anti-VIH, actualités et perspectives
Le scénario de l’infection par le VIH est connu dans les grandes lignes. Après avoir pénétré dans l’organisme, le virus déclenche une réponse immunitaire classique après une infection virale, c’est-à-dire faisant intervenir la réponse immunitaire dite innée, puis une réponse dite adaptative. Le rôle joué par la réponse immunitaire innée, qui implique des cellules non spécifiques du virus (lymphocytes NK, macrophages et polynucléaires neutrophiles), dans le contrôle initial de l’infection reste assez mal connu. À l’inverse, l’implication de la réponse immunitaire adaptative, cible classique des vaccins, mettant en jeu les lymphocytes B (réponse anticorps) et les lymphocytes T CD8 (réponse cellulaire) dans ce contrôle, est maintenant assez bien décrite.
Des singes infectés par le SIV contrôlent leur réponse immunitaire
À la différence des singes rhésus (et des humains infectés par le VIH), les singes verts d’Afrique infectés par le SIV ne développent pas pour autant de maladie. Des chercheurs français viennent de montrer que ces singes, même s’ils présentent eux aussi une réponse immunitaire forte, ont la particularité de la contrôler rapidement, bien avant la survenue d’effets délétères. L’activation immunitaire des macaques rhésus et des singes verts a été comparée en analysant l’expression génique de lymphocytes T CD4+, avant et après infection. L’expérience a révélé, chez les deux espèces, une forte réponse immunitaire post-infection, mise en évidence par une augmentation de l’expression des gènes stimulés par l’IFN, une des premières molécules produites en cas d’infection virale. Mais après 28 jours, l’expression de ces gènes retrouve un niveau normal chez le singe vert uniquement.